Fabrication Européenne

L’histoire de la délocalisation de l’industrie textile

Saviez-vous que lorsque la mode est apparue au XVIe siècle, tous les vêtements, sans exception, étaient fabriqués en Europe ? Plus tard au XXe siècle, 60% de l’industrie textile se trouvait en Angleterre.

Outre-Manche, la France tenait également une grande place dans l'écosystème de la production textile, notamment dans la région du Nord-Pas-de-Calais.

Pourtant, en 1950, un changement majeur survient : l’arrivée des nouvelles fibres synthétiques produites hors d’ Europe. Autre évènement marquant : la création en 1990, en Chine, de clusters où des entreprises et centres logistiques décident de mutualiser leurs compétences afin d’améliorer l’efficacité de la filière. Le principal avantage ? De faibles coûts de production et de main-d'œuvre.

Mais ce seront de grands empires de la fast-fashion, apparaissant à la fin des années 90, qui achèveront le développement des usines de production européenne, pour laisser place à la fast fashion produite majoritairement à bas coût en Asie. Aujourd’hui, la majorité des vêtements vendus en Europe sont importés d’Asie du Sud-Est.

Pourquoi FLORIANE Studio a choisi le Made in Europe à 80% ?

Diminuer l’impact environnemental

On le sait, la mode pollue. Chaque année, 1,2 milliard de tonnes de CO2 sont émises par l’industrie textile. Selon International Energy Agency, Energy Climate Change and Environment (2016), son impact est plus important que la réunion des vols internationaux et du trafic maritime. Autre fait : l’industrie textile est responsable de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Cette quantité de CO2 est due aux différentes étapes du cycle de vie d’un vêtement. Fabriquer des vêtements à partir de matériaux fabriqués en Europe et confectionner les vêtements en Europe permet de réduire considérablement les effets néfastes des étapes de la production textile sur l’environnement.

• La production de matières premières ainsi que les étapes de transformation : par exemple, l’utilisation de pétrochimie ou de quantités d’eau pour la production du coton conventionnel. Or travailler avec une entreprise européenne permet d’avoir une plus grande traçabilité et de travailler avec des fournisseurs agréés, contrôlés et audités. FLORIANE Studio travaille par exemple avec Denis et Fils, un fabricant de tissus emblématique du bassin textile historique lyonnais.
• La distribution des pièces confectionnées hors d’Europe : celle-ci se fait en cargo ou par avion et laisse de multiples traces sur son passage, comme la pollution de l’air, la pollution de l’eau et la perturbation de la faune maritime.

L’ADEME a fait une comparaison des émissions de CO2 d’un trajet au départ de la Chine vers la France avec un trajet au départ du Portugal vers la France. Cette comparaison montre que, malgré une quantité de CO2 supérieure par tonne-kilomètre en camion au départ du Portugal versus en cargo au départ de la Chine, les vêtements provenant d’Europe génèrent beaucoup moins de gaz à effet de serre : pour le trajet Chine-France, il s’agit de 1832 g de CO2 pour 1 kg de vêtements, alors que pour le trajet Portugal-France, il s’agit de 156 g de CO2 pour 1 kg de vêtements.

Ainsi, c’est en partie pour cette raison que, chez FLORIANE Studio, nous avons fait le choix du Made in Europe !

Aujourd’hui, nous sommes fiers de collaborer avec un atelier en France, deux ateliers au Portugal et en Bulgarie, où 80% de nos vêtements y sont fabriqués. Leurs compositions et leurs origines géographiques sont garanties. Pour en savoir plus, découvrez nos engagements éco-responsables !

Des conditions de travail respectées

Vous souvenez-vous de l’effondrement du Rana Plaza en 2013, faisant 1127 morts ? Ce tragique évènement a mis en lumière :

• Les conditions de travail déplorables au sein d'ateliers de confection implantés dans des pays du Tiers-Monde ;
• Le danger de la fast fashion mais aussi de la production à bas coût.

Depuis, la situation n'a pourtant pas connu un revirement de situation, il y a quelques années de cela, nous avons découvert les camps Ouïghours, dans lesquels toute une population est forcée à travailler de nombreuses heures successives dans des usines insalubres.

La confédération internationale syndicale a réalisé une synthèse sur l’indice CSI des droits dans le monde. Celui-ci permet de classer 139 pays dans des catégories allant de 1 (la meilleure) à 5 (la moins bonne, autrement dit, l’absence totale des droits des travailleurs) selon le degré de respect des droits des travailleurs.

Cet indice permet de clarifier le niveau de violation de ces droits pour chaque pays. L’étude menée montre 41 pays considérés dans la zone Europe avec une note globale de 2,51.

En définitif, la fabrication de vêtements hors d’Europe entraîne souvent :

• Le travail des enfants ;
• Le non-respect des normes de sécurité ;
• Des salaires dérisoires.

Les ateliers de prêt-à-porter avec lesquels nous collaborons pour la fabrication de nos vêtements Made in Europe sont des TPE et PME familiales, dans lesquelles les droits des travailleurs sont entendus et respectés.

Faut-il pour autant bannir la production hors d’Europe ?

Des vêtements hors d’Europe peuvent être fabriqués dans des conditions respectueuses. Afin de s’en assurer, des garde-fous existent, comme certains labels, dont le label B Corp par exemple ou encore le Label Fair Wear Foundation décerné à notre collection capsule sportswear fabriquée au Bangladesh. Ce dernier impose aux entreprises le respect de certaines exigences, telles que celles relatives aux performances sociales et environnementales. Il existe aussi le label GRS (Global Recycled Standard) permettant de garantir le respect de critères environnementaux et sociaux, parmi eux :

• L’interdiction du travail forcé ;
• L'interdiction du travail des enfants ;
• La liberté d’intégrer un syndicat ;
• Des horaires de travail contrôlés

L’enjeu est donc de trouver un juste ratio entre fabrication européenne et fabrication non européenne même si elle est certifiée. C’est pourquoi, nous fabriquons à plus de 80% en Europe au sein d’ateliers à taille humaine.

Un savoir-faire Made in Europe unique

De nombreux pays européens ont une industrie textile florissante. C’est le cas de l’Espagne, qui fait travailler plus de 135 000 personnes dans des domaines tels que les vêtements pour enfants, les maillots de bain, les sacs à main ou encore les chaussures. En Angleterre, 13 entreprises de maroquinerie et 30 tanneries fabriquent des produits en cuir. Ils ont à cœur le respect de la tradition, de la maîtrise technique et de la qualité.

De leur côté, les Pays Bas sont connus pour leurs jeans de luxe, avec une production à petite échelle. En Allemagne, 28 000 ouvriers sont spécialisés dans la confection d’articles de plein air de qualité, de prêt-à-porter d'intérieur, de vêtements de sport, de tenues de protection ou encore de vêtements de travail.

En Italie, la production de chaussures de luxe est connue du monde entier et fait travailler plus de 300 PME et TPE. Enfin, la France compte plus de 90 000 personnes dans le secteur de la confection au service de marques de luxe, plusieurs de nos matières upcyclées proviennent d’ailleurs de fabricants issus du Patrimoine Vivant Français. Pour notre modèle de sneaker, la sneaker Vénus, nous travaillons avec un fabricant historique établi près de Cholet et garant d’une production et d’une expertise française qui perdurent depuis 1949.

Notre sac porté épaule Loumi est le fruit de nombreuses étapes de montage chères au savoir-faire de notre créatrice et confiées à un atelier de fabrication portugais établi dans la région emblématique de la maroquinerie haut de gamme portugaise près de Porto.

Encourager le Made in Europe

Tout d’abord, il est important d’avoir à l’esprit que le Made in Europe, n’est pas une certitude d’un impact écologique moins important et d’un respect absolu des droits des travailleurs. Nous pouvons citer le scandale récent en Angleterre au sujet des fabricants sous-traitants d’une grande marque de fast-fashion anglaise, qui travaillaient dans des conditions de travail déplorables.

Cependant, même s’il est important de toujours le vérifier, le Made in Europe offre considérablement plus de garanties d’une production éthique car plus facile à contrôler et à auditer. Une production éthique et une qualité qui se reflètent alors sur le prix de vente du vêtement. En effet, une fabrication éthique en Europe signifie une main d'œuvre qualifiée et rémunérée à sa juste valeur. Ainsi, acheter un vêtement au prix juste, c’est rétribuer équitablement les parties prenantes à sa fabrication, et cela n’a pas de prix chez FLORIANE Studio ! C’est pourquoi nous appliquons des marges justes et raisonnables comparativement à la majorité des acteurs du secteur.

Comme évoqué précédemment, nous fabriquons également en France quand cela est possible. Découvrez par exemple, nos sneakers Made in France, fabriquées en France à partir de matières upcyclées pour une mode plus durable.